Enfin un peu d'actualité municipale ! Hier a eu lieu la première réunion de la commission "inter-quartier" (mot très à la mode) sur le thème "mixité, activité et habitat". Ce titre m'avait un peu titillé et je me suis dis qu'il serait intéressant d'y pointer mon nez.
Cette commission part de la volonté d'une personne, Alain Chauvet, qui littéralement "souffre de ne pas comprendre" ce qui se passe dans l'arrondissement. Pourquoi pas ...
On commence donc par un tour de table, où chacun se présente, et dit ce qu'il souhaite de cette réunion. Cela va de la jeune maman qui a du mal à trouver des commerces de proximité, à d'autres se plaignant du commerce de gros (comme moi !), ou même quelqu'un se plaignant des descentes de police contre les sans-papiers (sic !). Après cela, Alain Chauvet veut que l'on se mette d'accord sur une méthode. Le but étant de comprendre ce qui s'est passé dans l'arrondissement (en termes de mixité par exemple), d'expliquer ceci, et de voir quelles sont les évolutions que l'on souhaite et que l'on voudrait favoriser, ou au contraire celles que l'on ne veut pas et que l'on voudrait freiner. Ce que M. Chauvet souhaite c'est de réaliser une étude quantitative de l'arrondissement, car, selon lui, il n'y a qu'avec des données objectives que l'on peut affirmer avec certitude des faits. A mon avis, il ne se rend pas compte de l'impossibilité de sa tâche, car ce qu'il veut c'est faire cette étude au niveau de chaque immeuble, et aller interroger des habitants de chaque bâtiment pour leur demander de raconter l'histoire de leur quartier ... Imaginez la tâche ! (digne d'une thèse ...). M. Chauvet avait amené pour montrer l'intérêt d'une telle démarche les statistiques du resancement fait par l'INSEE en 1999 (donc il y a 10 ans). Effectivement, on voit quelques chiffres surprenants, mais on peut sincèrement se demander s'ils sont surprenants parce qu'ils montrent une réalité dont on ne se doute pas, ou parce que tout simplement ils ont 10 ans.
Il y a eu toute une discussion sur la pertinence, et la faisabilité, de cette démarche. Je pense sincèrement que ce n'est pas faisable, et que ce n'est pas la peine de faire une étude quantitative pour faire un diagnostic. Personne ne niera la problématique de la mono-activité, même si on ne sait pas exactement combien il y a de tels commerces. Evidemment, c'est toujours mieux d'avoir des chiffres précis, mais je ne vois pas le gain formidable à passer du temps à faire des statistiques aussi précise pour réaliser un diagnostic. A suivre ...
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